vendredi 17 mai 2013

Fourmis : une immense cité souterraine



Une équipe de scientifiques a découvert au Brésil une ville souterraine creusée par des fourmis. On y trouve des autoroutes, des sentiers, des jardins...

Cette ville a été fabriquée pour abriter une des plus grandes colonies de fourmis dans le monde, mais on ne sait pas pourquoi le site a finalement été abandonné. Pour parvenir à cette découverte, les scientifiques ont déversé dix tonnes de béton dans les galeries. Il a fallu pas moins de dix jours pour remplir le dédale de couloirs étalés sur une superficie de 46m2.

Après un mois, les scientifiques, dirigés par le professeur Luis Forgi, ont commencé à creuser et l'incroyable ville est alors apparue. Décrit comme "l'équivalent pour les fourmis de la Grande Muraille de Chine pour les humains", la construction de ce "superorganisme" a certainement été une tâche herculéenne.

Ce vaste complexe a été habité par des millions de fourmis coupe-feuille. Elles ont réussi à extraire environ 40 tonnes de terre pour créer ce labyrinthe.

Le réseau a été conçu de manière à permettre une bonne ventilation et à proposer des itinéraires plus ou moins courts en fonction des transports à effectuer. Il dispose de dizaines de routes principales reliant les principales chambres, mais également des routes secondaires.

mercredi 15 mai 2013

L'Alouette en campagne

Le site vidéo ludique consacré à la nature ! Vous trouverez ici une série de vidéos destinées à vous apprendre, de manière didactique, toute la nature de votre jardin et celle qui vous entoure lors de vos promenades à la campagne. LE SUJET DU MOMENT: LES CHANTS D'OISEAUX

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lundi 13 mai 2013

Exploitation de gros bois au-dessus d’îlots de régénération

Le cantonnement de Bullange a participé à l’élaboration d’un petit film, d’une durée de 3’15’’, montrant les méthodes à suivre pour exploiter les gros bois en présence de régénération. L’exploitation a lieu dans un peuplement d’épicéa de 81 ans, avec un volume moyen de 2,1 m3 de bois fort par arbre abattu. Ce support vidéo est un moyen efficace de mettre des images concrètes sur des recommandations théoriques.

On y voit en premier lieu le gestionnaire délimiter à la peinture les layons de débardage, d’une largeur de 5 mètres et distants de 40 mètres. En utilisant ces seuls accès, l’abatteuse et la débardeuse concentrent les tassements sur ces layons et préservent ainsi le reste du peuplement.

Les arbres à couper, de plus de 30 mètres de hauteur, sont abattus manuellement en direction des layons, ce qui aura pour effet de faciliter la sortie des bois, tout en préservant les îlots de régénération naturelle d’une largeur d’environ 7 mètres.

L’ébranchage se fait ensuite sur les layons, à l’aide d’une abatteuse, et les rémanents disposés au sol permettrons de limiter les tassements et les créations d’ornières dans les cloisonnements. Il est fortement conseillé d’utiliser des machines munies de tracks, chenilles montées sur pneus, pour diminuer les risques de tassement.

La vidange des grumes, du bord des layons jusqu’à l’air de dépôt, est réalisée par la débardeuse. Il est utile de commencer la vidange tant que l’abatteuse est encore sur place, afin de permettre une coopération ou une entraide si besoin. Cela a surtout l’avantage de faciliter la manipulation des gros bois et donc de préserver la régénération.

Au final, cette vidéo est l’exemple d’une exploitation délicate, mais possible, et surtout respectueuse des sols et de la régénération. [A.D.]

Voir la vidéo

Le mélange d’essences pour augmenter la rentabilité et la stabilité des peuplements d’épicéa

À l’heure actuelle, les peuplements d’épicéa sont généralement monospécifiques. Une des raisons qui pousse à ce genre de sylviculture exclusive vient du fait qu’il est souvent admis que la rentabilité y est plus élevée.

Cependant, au cours des dernières décennies, la sylviculture de l’épicéa a été quelque peu remise en question. Notamment, en raison de son manque de capacité d’adaptation lors d’événements climatiques extrêmes. Dans ce contexte, le mélange d’essences semble être une solution de choix afin de maintenir une productivité élevée tout en augmentant la résilience des peuplements. Malheureusement, les études économiques concernant le mélange d’essences n’en sont qu’à leurs débuts et les effets écologiques sont encore rarement pris en compte.

Des études récentes ont pourtant montré le bien-fondé du mélange sur la productivité des peuplements d’épicéa. Ainsi, accompagné de hêtre, les épicéas peuvent augmenter leur production en volume de 15 % selon les conditions stationnelles. Leur survie est également améliorée grâce à une résistance accrue aux chablis et aux attaques de pathogènes.

Dans ce contexte, des chercheurs allemands ont comparé la rentabilité de six types de peuplements différents :
peuplement pur d’épicéa ;
peuplement pur de hêtre ;
peuplement mélangé avec 93 % de tiges d’épicéa et 7 % de hêtre répartis en petits groupes ;
peuplement mélangé avec 49 % de tiges d’épicéa et 51 % de hêtre répartis en petits groupes ;
peuplement mélangé avec 93 % de tiges d’épicéa et 7 % de hêtre répartis en groupes importants ;
peuplement mélangé avec 49 % de tiges d’épicéa et 51 % de hêtre répartis en groupes importants.Il en ressort que les peuplements comportant 7 % de tiges de hêtre ont une valeur actuelle nette supérieure de 8 % aux peuplements purs d’épicéa, alors que le risque (représenté par la déviation standard de la valeur actuelle nette), est inférieur de 18 %. Les peuplements avec 51 % de hêtre voient leur valeur actuelle nette diminuer de 23 % par rapport à un peuplement pur d’épicéa, mais leur risque est réduit de 55 %. Dans la plupart des cas, le mélange d’essences par petits groupes offre une meilleure rentabilité et un risque amoindri.

L’hypothèse provenant d’études plus traditionnelles, ne prenant pas ou peu en compte les aspects écologiques, est ainsi remise en question. Plus particulièrement, cette étude montre que l’introduction d’une faible proportion de hêtre au sein des peuplements d’épicéa procure des bénéfices substantiels en termes économique et écologique. [S.P.]

Griess V. C., Knoke T. [2013]. Bioeconomic modelling of mixed Norway spruce-European beech stands : economic consequences of considering ecological effects.European Journal of Forest Research 132 : 511-522 (12 p., 5 fig., 4 tab., 59 réf.).